Hashem Shaabani avait été arrêté en 2011, puis reconnu coupable en 2013 par le tribunal de la révolution islamique, d'avoir notamment voulu « mener une guerre contre dieu » et le régime chiite.
Des accusations qui lui auront valu une condamnation à mort, tout comme
pour les 14 autres détenus pour délits d'opinion qui étaient jugés en
même temps que lui. Ce 27 janvier, le poète et défenseur des droits de
l'homme a été exécuté par pendaison.
En Iran, pays gouverné par un régime théocratique,
revendiquer sa liberté d'expression ou encore vouloir prêcher l'islam
authentique est considéré comme un crime, punissable de la peine de
mort. Le président Rouhani, élu au cours de l'été 2013, avait promis de
suivre une voie modérée dans ses affaires internationales et assouplir
les restrictions pesant sur les libertés civiles.
Mais depuis son élection, plus de 300 personnes auraient
été exécutées dans le pays, selon les chiffres publiés par le Iran Human
Rights Documentation Centre (IHRDC).
Le poète Hashem Shaabani était notamment le fondateur
du Dialogue Institute, un organe de promotion de la culture et la
littérature arabes en Iran. Et si sa poésie est généralement apolitique,
trois années de prison assorties de tortures l'auraient néanmoins
conduit à la confession de son « terrorisme séparatiste » sur une chaîne de TV d'État, en 2012.
Ci-dessous en anglais, le poème Seven Reasons Why I Should Die par Hashem Shaabani :
For seven days they shouted at me:
You are waging war on Allah!
Saturday, because you are an Arab!
Sunday, well, you are from Ahvaz
Monday, remember you are Iranian
Tuesday: You mock the sacred Revolution
Wednesday, didn't you raise your voice for others?
Thursday, you are a poet and a bard
Friday: You're a man, isn't that enough to die?
No comments:
Post a Comment